40e de la Loi sur les langues officielles
Au moment de célébrer le
40e anniversaire de la Loi sur les langues officielle il est temps pour les communautés francophones de faire le point. Depuis l'établissement du poste de Commissaire aux langues officielles, tous les commissaires qui se sont succédé(é)s ont été très critiques face à l'application et à la mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles.
Année après année, les rapports du Commissaire rapportent le manque de leadership, le laxisme et l'érosion des droits linguistiques. Encore cette année, le rapport du commissaire fait état d'une situation inacceptable en ce qui concerne la prestation de services fédéraux dans les deux langues. Les francophones reçoivent des services en français dans seulement 75% des bureaux fédéraux qui sont désignés bilingues et ne reçoivent une offre active que dans 25 % de ces bureaux sachant que ceci est une moyenne nationale: les pourcentages sont de loin plus bas en Saskatchewan.
« L'application de la loi demeure plein d'accros et la vigilance est toujours de mises, parfois on a l'impression qu'on recule. » confirme Michel Dubé le Président de l'
Assemblée communautaire fransaskoise (ACF). Ça fait des années que l'ACF cherche à implanter des centres de services du gouvernement dans nos communautés et à l'intérieur de nos institutions communautaires. L'idée d'offrir ces services dans des zones de conforts francophone représente une solution qui augmentera réellement la demande pour des services en français. Nos efforts en ce sens ont permit l'ouverture de deux premiers centres il y a deux ans, mais déjà le gouvernement fédéral cherche à renoncer au projet et fermer les centres prétextant le manque de demande. Vouloir reculer sur cette initiative sans avoir même fait la promotion du service est l'exemple parfait de l'incohérence du gouvernement dans l'application de la loi sur les langues officielles.
Rappelons-nous les grands objectifs de la Loi sur les langues officielles : l'égalité du français et de l'anglais, la promotion de la dualité linguistique partout et l'appui au développement et à l'épanouissement des minorités de langue officielle. « Je suis persuadé qu'il faut doter le commissaire aux langues officielles d'une autorité de pouvoir imposer des mesures correctives aux institutions fédérales qui ne respectent pas leurs obligations. Après 40 ans de bilinguisme voilà où nous en sommes.» de conclure Monsieur Dubé.
(Source: Communiqué de l'Assemblée communautaire fransaskoise (ACF))