L'Ontario se donne une cible en immigration francophone
Important que les autres provinces emboîtent le pas, dit la FCFA
La
Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada voit comme une excellente nouvelle la décision du gouvernement de l'Ontario de se fixer une cible ferme de 5 % en termes d'immigration francophone dans la province. Dans un contexte où les communautés ne reçoivent pas leur juste part de l'immigration au pays, la FCFA espère que les autres provinces suivront l'exemple de l'Ontario et se doteront elles aussi de cibles en matière d'immigration francophone.
« Au niveau national, on a fixé à un minimum de 4,4 % du nombre total d'immigrants au pays la proportion de nouveaux arrivants francophones qui devraient s'établir dans nos communautés. Ce n'est pas seulement notre cible, c'est aussi celle du gouvernement fédéral. Pourtant, pour plusieurs raisons, on n'est jamais parvenu à l'atteindre. Entre autres, la plupart des provinces n'ont pas de cibles en termes d'immigration francophone », déplore la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny.
Au cours des prochaines semaines, les gouvernements doivent se rencontrer dans le cadre de la Table fédérale-provinciale/territoriale des ministres responsables de l'immigration. La FCFA entend interpeller Citoyenneté et Immigration Canada pour que l'immigration francophone soit inscrite explicitement à l'ordre du jour de la rencontre.
« Depuis plus de dix ans, nos communautés déploient des efforts extraordinaires pour se donner les moyens de recruter, d'accueillir et d'intégrer des immigrants de langue française. Les chiffres du recensement sur la langue ont montré encore une fois que la vitalité du français au pays dépend en bonne partie de l'immigration. Si le Canada veut réussir à ce chapitre, qui est aussi celui de notre prospérité économique, il faut que tous les intervenants rament dans le même sens », explique Mme Kenny.
(Source: Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada)