La Charte canadienne des droits et libertés a 30 ans
On n'a pas encore atteint l'égalité réelle, mais la Charte nous a mis sur la bonne route
La présidente de la
Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Marie-France Kenny, a émis la déclaration suivante à l'occasion du 30
e anniversaire de la Charte canadienne des droits et libertés.
« Si on a aujourd'hui plus de 600 écoles de langue française partout au pays, si des institutions comme l'hôpital Montfort disposent d'une protection et sont en plein essor, si les francophones disposent maintenant de droits linguistiques collectifs, c'est grâce à la Charte.
Pour la FCFA, il est clair que la Charte a donné un élan décisif au développement des communautés francophones et acadiennes, notamment, en enchâssant l'égalité du français et de l'anglais dans la Constitution canadienne et en garantissant le droit des francophones partout au pays à une éducation dans leur langue.
Qu'on se rappelle seulement qu'à peine trois ans avant l'adoption de la Charte, les francophones de Penetanguishene se battaient pour le droit d'avoir une école dans leur langue. Aujourd'hui, il y a des écoles de langue française dans chaque province et chaque territoire et, même si dans plusieurs cas il a fallu aller devant les tribunaux, la Charte nous a donné une base solide.
Certes, personne ne dirait que 30 ans après la Charte, on a enfin atteint l'égalité réelle entre le français et l'anglais partout au pays. Il reste du travail à faire et plusieurs acquis demeurent fragiles. Mais la Charte, les droits linguistiques qui y sont énoncés et l'interprétation qui a été faite de ces droits au cours des trois dernières décennies nous ont mis sur la bonne route. »
(Source: Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada)