La connaissance des langues officielles : un atout pour l'économie canadienne!
Selon l'étude du Conference Board du Canada, Le Canada, le bilinguisme et le commerce, le bilinguisme entraîne définitivement d'importants avantages économiques. En effet, grâce à cette recherche réalisée pour le Réseau de développement économique et d'employabilité Canada (RDÉE Canada) et la Corporation d'employabilité et de développement économique communautaire (CEDEC), grâce à l'appui financier d'Industrie Canada, Le Conference Board du Canada a constaté que le bilinguisme ne profite pas seulement au Nouveau-Brunswick et au Québec, qui affichent un taux de bilinguisme supérieur, mais il bénéficie aussi à l'ensemble des Canadiennes et des Canadiens.
En utilisant deux techniques de calcul distinctes, plus précisément les quotients de localisation et les équations de gravité, la recherche a permis de vérifier à quel point la connaissance du français a permis d'accroître les échanges commerciaux entre les provinces du Nouveau-Brunswick et du Québec et les pays francophones. Les chercheurs sont d'autant plus sûrs de leurs conclusions que les deux techniques ont abouti à des résultats très semblables. Ainsi, ils estiment que les échanges commerciaux du Canada bilingue avec les pays francophones s'avèrent supérieurs de 65 p. 100 et même plus aux échanges commerciaux avec les pays non francophones.
Le bilinguisme ouvre des portes et rapporte gros!«L'un des avantages du bilinguisme vient du fait que le pays augmente le volume de ses échanges commerciaux bilatéraux», indique Mario Lefebvre, directeur du Centre des études municipales pour Le Conference Board du Canada. «Jouant un rôle central dans les relations commerciales, la présence d'une langue commune, ajoute-t-il, permet à un pays de multiplier le nombre de ses partenaires commerciaux potentiels.»
«Ce rapport confirme ce que la plupart des Canadiens savent déjà : le bilinguisme procure au Canada d'importantes retombées, a affirmé le ministre de l'Industrie, l'honorable Christian Paradis. En communiquant dans la langue de leurs clients internationaux, les entreprises canadiennes bilingues sont plus susceptibles d'établir de solides relations, d'accéder aux marchés francophones et de contribuer à la création d'emplois et à la croissance ici, au pays. L'économie et la société deviennent de plus en plus intégrées à l'échelle mondiale, et de tels avantages permettent au Canada de réussir au sein des marchés hautement concurrentiels.»
Bien que les États-Unis demeurent le principal partenaire commercial du Canada, le volume des échanges commerciaux du Canada avec les pays francophones a beaucoup augmenté ces dernières années. En effet, de 1992 à 2011, les échanges commerciaux avec les pays francophones se sont accrus pour atteindre 7,1 p. 100 par année. C'est un peu plus que l'accroissement du volume des échanges commerciaux du Canada avec le monde entier. Le total des échanges commerciaux du Canada avec le monde a augmenté de 6,8 p. 100 par année au cours de la même période. La connaissance d'une deuxième langue semble donc permettre la diversification des échanges.
Selon l'étude, en 2011, les exportations du Québec et du Nouveau-Brunswick vers des pays francophones ont été deux fois ce qu'on aurait pu supposer compte tenu de leur part des exportations canadiennes globales. L'écart est encore plus marqué du côté des importations : le Québec et le Nouveau-Brunswick importent des pays francophones deux fois et demie ce qu'ils devraient compte tenu de leur part des importations canadiennes globales. Cela signifie que les huit autres provinces font beaucoup moins de commerce avec des pays francophones, en proportion de leur part du commerce canadien global.
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(Source: Conseil de la coopération de la Saskatchewan)