Le commissaire aux langues officielles demande des changements à la Loi sur les langues officielles

En répondant aux questions des journalistes à l'occasion de la sorti du rapport annuel du Commissaire aux langues officielles hier, le président de l'Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) Monsieur Paul Heppelle a affirmé «Les recommandations proposées par le Commissaire dans son rapport annuel 2010-2011 sont clairs. Les changements qu'il recommande au gouvernement pour modifier la Loi sur les langues officielles afin de renforcer la partie VII vont dans la bonne direction. Nous partageons son analyse de la situation, ses craintes et nous sommes d'accord avec les recommandations proposées ici par le commissaire.»

Dans son rapport, Monsieur Graham Fraser recommande au premier ministre du Canada d'amender la Loi sur les langues officielles afin que le Conseil du Trésor ait pleine autorité sur la partie VII de la Loi. La partie VII stipule que les institutions fédérales ont l'obligation d'adopter des mesures positives afin d'appuyer le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire et promouvoir le français et l'anglais dans la société canadienne. Malgré ces obligations, les institutions fédérales sont souvent laissées à elles-mêmes. Une autorité centrale responsable d'encadrer la façon dont cette partie de la Loi est appliquée serait très utile.

Lors de sa conférence de presse hier Monsieur Fraser a exprimé qu'il avait des craintes vis-à-vis les compressions budgétaires des institutions fédérales et l'impact de ces compressions sur les programmes de langues officielles. Si chaque institution fédérale coupe dans ses programmes, l'effet cumulatif sur les organismes francophones risque d'être beaucoup plus que le 5 à 10 % que le gouvernement souhaite atteindre. «Pour la communauté fransaskoise ceci se traduira en perte de services,» a répondu M Heppelle. La Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) a l'intention de faire valoir ces préoccupations au nom de ses membres, devant le Comité permanent des Finances plus tard aujourd'hui.

(Source: Assemblée communautaire fransaskoise)