Les plus fortes croissances au Canada: Saskatoon 1,7% et Regina 1,6%

Cette année, Saskatoon, Regina et Winnipeg enregistreront encore la plus forte croissance économique parmi les13 régions métropolitaines de recensement (RMR) canadiennes couvertes par la Note de conjoncture métropolitaine du Conference Board du printemps 2009. Les trois villes des provinces des Prairies, ainsi que Québec et Ottawa-Gatineau, sont les seules RMR de cette édition qui devraient afficher une croissance économique cette année.

« Saskatoon et Regina ne réussiront pas à égaler leurs taux de croissance spectaculaires de 2008, mais leurs économies respectives sont assez dynamiques pour dépasser toutes les autres RMR encore cette année. De son côté, Winnipeg laisse présager une performance plus modeste que celle de ses voisines des Prairies, mais elle affiche quand même une croissance relativement solide, explique Alan Arcand, économiste principal. À l'autre bout du continuum, Toronto et Hamilton traîneront derrière toutes les autres RMR pour une deuxième année consécutive, ce qui témoigne de la forte contraction de leur activité manufacturière. »

Après une croissance stupéfiante de 7 p. 100 l'an dernier, l'économie de Saskatoon progressera de 1,7 p. 100 en 2009. À Regina, après un bond de 5,3 p. 100 en 2008, l'économie croîtra encore de 1,6 p. 100 en 2009. Dans ces deux RMR, une forte poussée de l'immigration continuera de stimuler la construction résidentielle et d'alimenter la demande de services.

L'économie de Winnipeg devrait connaître une expansion de 1,1 p. 100 cette année. L'emploi est en forte hausse depuis maintenant trois ans et cette vigueur du marché du travail a attiré de nouveaux arrivants dans la collectivité.

Une forte présence gouvernementale et des niveaux d'investissement sans précédent dans l'infrastructure publique aideront l'économie de Québec à éviter la récession. Son produit intérieur brut (PIB) réel devrait croître, bien que modérément, de 0,6 p. 100 en 2009. Le secteur manufacturier de Montréal est durement touché par le ralentissement économique mondial. C'est pourquoi on prévoit une diminution de 0,5 p. 100 de son PIB réel, ce qui constitue la pire performance de cette RMR depuis 1991.

L'économie d'Ottawa–Gatineau devrait progresser de seulement 0,2 p. 100, sa croissance la plus faible depuis 1996. Le secteur de la haute technologie subit le contrecoup de l'incertitude de l'économie mondiale, mais celui de l'administration publique compense suffisamment pour éviter une contraction de l'économie de la RMR cette année.

Le PIB réel de Toronto devrait diminuer de 1,6 p. 100 en 2009. La production du secteur manufacturier, fortement dépendante de l'exportation, chutera pour la quatrième année consécutive. Cependant, on prévoit que le déclin de l'activité sera assez généralisé cette année, et que les secteurs de la construction et des services verront aussi leur production baisser.

L'économie de Hamilton a ralenti de 1,6 p. 100 en 2008. Un autre recul de 1,9 p. 100 est anticipé en 2009, car l'affaiblissement de l'industrie manufacturière de la RMR s'étendra à la plupart des autres secteurs.

L'économie de Calgary se contractera pour la première fois en 20 ans, mais son PIB réel ne devrait diminuer que de 0,1 p. 100. L'industrie pétrolière peine, en raison des faibles prix et de la modeste demande. De plus, on prévoit que les ventes au détail fléchiront pour la première fois depuis 1991.

Edmonton souffrira aussi du ralentissement du secteur de l'énergie, ce qui aura des effets négatifs sur l'emploi, le revenu, l'immigration et les mises en chantier de logements. On prévoit que le PIB réel régressera de 0,2 p. 100 cette année.

L'économie de Vancouver devrait fléchir de 0,9 p. 100, la première contraction enregistrée depuis que des données portant sur les économies métropolitaines sont disponibles, soit en 1987. Dans le secteur de la construction, les préparatifs pour les Jeux Olympiques achèvent et le marché de la construction résidentielle s'effondre. De plus, les secteurs axés sur l'exportation continuent d'être malmenés par le repli de la demande étrangère, en particulier aux États-Unis.

À Victoria, la baisse du nombre de visiteurs et la compression des dépenses de consommation freinent le secteur des services. Ces difficultés, combinées à la chute de la construction d'habitations, entraîneront une réduction de 0,3 p. 100 du PIB réel cette année.

L'économie d'Halifax n'affichera aucune croissance en 2009. Les secteurs de la fabrication et de la construction devraient tous deux voir leur production fléchir, mais celui des services parviendra à croître juste assez pour compenser ces déclins.

(Source: www.conferenceboard.ca/press/newsrelease/09-91f.aspx)