Bureau de la traduction
Le Comité des langues officielles donne raison à la FCFA sur l'importance d'une autorité centrale dans l'appareil fédéral
La
Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada trouve très encourageant le rapport publié hier par le Comité permanent des langues officielles des Communes concernant la situation du Bureau de la traduction. Dans ce document, qui cite à plusieurs endroits les propos de la FCFA, le Comité recommande notamment que le gouvernement donne à une autorité centrale de s'assurer de la mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles.
« Quand nous avons comparu devant le Comité il y a deux mois, nous avons parlé d'une érosion généralisée des capacités des institutions fédérales en termes de communications bilingues, qui vient entre autres du fait que celles-ci sont largement laissées à elles-mêmes en ce qui a trait à leurs obligations linguistiques. Clairement, le message a été entendu, et c'est très encourageant », déclare la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.
La position de la FCFA en faveur de la désignation d'une autorité centrale chargée d'assurer le respect de la Loi dans tout l'appareil fédéral ne date pas d'hier. La Fédération a formulé cette recommandation dans un mémoire publié à l'occasion du 40
e anniversaire de la Loi en 2009 ; elle a réitéré ses demandes à cet égard lors de la campagne électorale fédérale l'an dernier.
« On règlerait beaucoup de problèmes de conformité des institutions fédérales si on désignait une entité gouvernementale qui a l'autorité nécessaire pour coordonner l'application et le plein respect des différentes parties de la Loi dans tous l'appareil fédéral, et pour exiger des résultats à cet égard », explique Mme Lanthier.
La FCFA accueille aussi positivement la recommandation à l'effet que le gouvernement offre à tous les fonctionnaires une formation concernant le rôle du Bureau de la traduction et les obligations gouvernementales en matière de traduction. « Si certains fonctionnaires croient que la traduction automatisée est un moyen tout à fait acceptable de produire des communications bilingues, c'est souvent parce que personne ne leur a dit le contraire. Encore une fois, on revient à l'importance d'une autorité centrale », note Mme Lanthier.
La Fédération se réjouit enfin de voir le Comité recommander que l'outil Portage, destiné à l'origine à appuyer la traduction, serve uniquement à des fins de compréhension et non pas à traduire des documents publics ou même internes.
(Source: Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada)