FCFA: Avenir de CBC/Radio-Canada
La FCFA demande la création d'une commission indépendante
Les membres de la FCFA en ont assez de voir les services de CBC/Radio-Canada s'effriter de façon de plus en plus dramatique. Réunis en conseil d'administration le 22 novembre dernier, ils ont adopté à l'unanimité une résolution demandant, notamment, un moratoire immédiat sur la stratégie quinquennale 2015-2020 de CBC/Radio-Canada, ainsi que la création d'une commission indépendante sur l'avenir du diffuseur public.
« On est allés trop loin dans les coupures. Dans certaines de nos communautés, Radio-Canada n'a plus les ressources pour couvrir nos activités, raconter nos histoires, parler de nos réalités. Au lieu de procéder plus avant dans une stratégie qui parle de transformation mais qui ressemble à un exercice de sauvetage de meubles pendant que la maison brûle, prenons un temps d'arrêt et posons-nous collectivement les vraies questions », explique la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny.
Le rôle premier de cette commission, pour la FCFA, serait de permettre aux Canadiens et aux Canadiennes de s'exprimer sur l'avenir de la société d'État. Elle devra également établir, de façon objective et indépendante, si CBC/Radio-Canada a oui ou non les moyens de s'acquitter de son mandat, en prenant en considération les sources de revenus, les compressions budgétaires des dernières années, les choix financiers faits par la société d'État et la diversité des exigences imposées par le mandat du diffuseur public.
« Nous avons l'impression d'assister à la démolition de pans entiers du diffuseur public sans même qu'on ait demandé aux Canadiens et aux Canadiennes ce qu'ils en pensent. Ce n'est pas nécessairement la meilleure manière de créer quelque chose de durable pour l'avenir », souligne Mme Kenny.
La FCFA joint également sa voix à celle du collectif citoyen Radio-Canada, j'y tiens et demande aux partis politiques fédéraux de clarifier, dans leurs programmes électoraux respectifs, leurs engagements en appui au diffuseur public. La Fédération invite également les citoyens et les citoyennes à faire parvenir aux parlementaires des lettres en ce sens; un modèle de lettre est disponible ici.
« L'enjeu est majeur : c'est de notre capacité de vivre en français qu'il s'agit ici. Si le diffuseur public devait disparaître, la grande majorité des francophones à l'extérieur du Québec seraient privés de toute forme de programmation télévisuelle locale dans leur langue, point à la ligne », insiste Mme Kenny.
(Source: Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada)