Fonds du Canada pour les périodiques : le gouvernement fédéral doit agir dès maintenant
L'Association de la presse francophone (APF) est d'avis que le gouvernement fédéral, par l'entremise du ministère du Patrimoine canadien et de son Fonds du Canada pour les périodiques (FCP), doit poser des gestes concrets dès aujourd'hui pour assurer la stabilité et la viabilité des journaux francophones en situation minoritaire.
Lors d'un débat à la Chambre des communes le 13 juin dernier, le ministre James Moore a soutenu que « Les investissements se basent sur une formule conçue et mise au point par le ministère il y a trois ans. À l'avenir, on va sans doute considérer des changements à la formule, si ces changements permettent de mieux faire les choses.»
L'APF souhaite corriger certains faits : « Il est vrai que le FCP est venu remplacer le Programme d'aide aux publications qui a pris fin le 31 mars 2010, mais il est important de rappeler que le Ministère a mis de l'avant une année de transition au 1
er avril 2010 alors que la nouvelle formule de financement restait encore à déterminer. Qui plus est, ce n'est qu'en septembre 2011 que cette nouvelle formule de financement a été présentée par les responsables du FCP aux journaux. Si l'année de transition semblait prometteuse pour les membres de l'APF, la formule implantée pénalise grandement certains journaux », d'expliquer le président de l'APF, Étienne Alary.
Dans le contexte des récentes sorties publiques de la députée conservatrice de Saint-Boniface, Shelly Glover, ainsi que des sénatrices Claudette Tardif et Maria Chaput, l'APF invite le ministre à rectifier le tir dès aujourd'hui. « Le ministre Moore se dit prêt à considérer des changements à l'avenir. Pourquoi ne pas le faire dès aujourd'hui, plutôt que d'attendre que les journaux touchés aient absorbés la pleine coupure, qui, rappelons-le, est étalée sur trois ans? », questionne M. Alary.
Ce dernier réitère la suggestion d'inclure les publications de langues officielles dans le 3
e Principe directeur du volet « aide aux éditeurs » qui se trouve sur le site de Patrimoine canadien et qui dit qu'il faut « tenir compte des réalités différentes des magazines et des journaux » et que « Les magazines reçoivent davantage de financement par exemplaire ». De cette façon, les journaux, comme les magazines, recevraient davantage de financement par exemplaire.
« Les journaux de langues officielles en situation minoritaire vivent les mêmes réalités que les magazines. Postes Canada est très souvent la seule alternative permettant de joindre une clientèle qui représente un faible pourcentage de la population sur un très grand territoire », note le président de l'APF.
(Source: apf.ca Association de la presse francophone (APF) )