Tout seul dans le fond du champ
Nos valeureux guerriers avaient la chance en or de se retrouver en première place de la forte division Ouest de la ligue canadienne de football en ce dimanche pluvieux, mais un jeu crève-coeur a fait avorter cette réalisation unique de nos Verts.
Quelle partie mes amis partisans de notre belle équipe de football. Un seul mot pour résumer cette partie:
AYOYE Batèche! Parce que ça cognait dur sur le terrain (
Allez soigneur! Apporte des sacs de glace, on en a de besoin) et
AYOYE Batèche ! Parce que ce fut une défaite dont on n'avait pas besoin contre l'
équipe-de-la-capitale-albertaine-pleine-d'ancien-joueur-des-Riders.
Dernier jeu de la partie, on est à la ligne de 17 verges de la zone payante des Eskimos, on perd par 4 points, Durant ramasse le ballon et le lance par-dessus les mains du solide Getzlaf juste devant le courageux Dressler et la partie se termine là! 31 à 27 pour les Eskimos. On quitte le vieux stade Mosaïc complètement engourdi ! En colère ! Non, pas vraiment. Coutdonc! C'est où qu'on s'est fait avoir ici! On menait 27 à 24 avec moins de 2 minutes à la fin du 4
e quart! Qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est tout simplement que nous avons rencontré un adversaire de taille avec des joueurs de taille et surtout un quart arrière de taille et avec en plus, un nouvel coordinateur offensif de taille… Voilà mes chers amis partisans ! Pas plus compliqué que ça ! On s'est fait conditionner !!! Conditionner ? Qu'est-ce que ça veut dire ce mot au football ? Ce n'est pas compliqué ! Lisez attentivement ce qui suit !
La partie a débuté et le quart-arrière-futur-joueur-du-Temple-de-la-renommée-du-football-canadien-à-Hamilton, Ricky Ray, a commencé à lancer des ballons à ses receveurs. Des petites passes ici et là, toujours à l'intérieur de 20 verges environ si bien qu'on s'est retrouvé avec un déficit de 11 points à la mi-temps. Eux-Autres 21 Nous-Autres 10. Fallait le faire car Ricky Ray a complété 20 passes en 20 tentatives ! WOW !!! Lorsqu'on parle de conditionner l'adversaire, en l'occurrence, nos valeureux guerriers verts, Ricky Ray s'est amusé à le faire pendant toute la partie sauf qu'à 69 secondes de la fin, il a décidé de feinter une courte passe à son receveur, Maurice Mann. Celui-ci, ( Mann ) est parti comme une balle et a laissé derrière dans la pluie et la bruine, Omarr Morgan, notre demi de coin. Maurice Mann a couru comme un receveur pressé et s'est retrouvé à capter le ballon à 38 verges d'Omarr Morgan et est parti en galopant à son gré vers la zone des Verts. Comme on dit dans le jargon, il était TOUT SEUL DANS LE FOND DU CHAMP !!!
C'est devenu tranquille dans le vieux stade et ensuite on a bien essayé et ça s'est terminé comme je vous l'ai mentionné plus haut, Durant au 17 des Eskimos, lance par-dessus les mains du solide Getzlaf juste devant le courageux Dressler.
Conditionner l'adversaire... Omarr Morgan était conditionné pendant toute la partie à voir Ricky Ray lancer des petites passes et sur le jeu où celui-ci s'est avoir, il croyait que Ray lancerait le ballon afin d'atteindre le premier jeu. Omarr a anticipé une petite passe et s'est fait complètement brûler... tu es un super joueur et tu l'as prouvé en recouvrant une échappée de 108 verges bon pour un touché pour Nous-Autres. Un record de la ligue canadienne en passant, mais Omarr on peut se permettre d'anticiper un jeu lorsqu'on mène 45 à 0 mais pas lorsqu'on mène par 3 points. Écoute Omarr, comme ton entraîneur en chef l'a mentionné à la fin de la partie dans le vestiaire, ce n'est pas la fin du monde mais méfie-toi la prochaine fois, surtout toi, un vétéran de 10 saisons dans cette super ligue.
Félicitations à M.Miller, l'entraîneur en chef, de ne pas y avoir été avec la totale dans le vestiaire (Ce qui veut dire coup de pieds dans la poubelle, casquette qui revole...) après cette défaite crève-cœur de nos valeureux guerriers. Eille! C'est juste du football et on se reprendra la semaine prochaine à Edmonton dans le gazon naturel bien épais et avec les gros souliers à crampons, ceux qui ont 7 crampons…
Texte et photos: Claude Martel
(Ce texte est aussi publié dans
l'Eau vive)